Si l’automobile a quitté Lyon depuis longtemps, la ville fut au début du XXe siècle un véritable foyer d’innovation mécanique. Entre 1896 et 1947, plus de cent constructeurs y ont vu le jour, portés par une industrie mécanique florissante et une bourgeoisie avide de découvertes. Cette « école automobile lyonnaise » ne rivalisera pas avec la grande production de Renault, Peugeot ou Citroën, mais marquera l’histoire avec des modèles élégants et en petites séries. Seul Berliet réussira à s’imposer durablement, en devenant un leader national du poids lourd. Rochet Schneider, de son côté, s’arrêtera en 1939 avant d’être absorbé par Berliet. Peu à peu, la région deviendra l’un des berceaux de l’industrie du transport.

Ce riche héritage sera remis en lumière dans le Hall 7, avec un plateau exceptionnel consacré aux marques lyonnaises disparues : une vingtaine de voitures issues de 14 constructeurs emblématiquesAudibert et Lavirotte, La Buire, Cottin Desgouttes, Rochet Schneider, Vemorel, Philos, Jean Gras, Luc Court, Fournier, Marcadier, Pilain et bien d’autres.

Parmi elles, le Torpédo Philos de 1913, originaire de Montchat, illustrera l’ingéniosité lyonnaise : léger et agile, il s’est distingué en compétition et fut adopté par l’armée française à près d’un millier d’exemplaires comme véhicule de liaison. Philos développera ensuite plusieurs variantes avant d’être rachetée en 1924 par les automobiles Jean Gras.

Le stand des 3A Historiques complétera ce voyage dans le temps avec une moto Rhonyx 500 cm³ produite à Lyon, un rare modèle de course Follis à moteur Gnome Rhône et une barquette Follis équipée d’un V12 Ferrari. La Société Lyonnaise d’Histoire de l’Aviation et de Documentation Aéronautique, installée au fort de Bron, rappellera quant à elle que Lyon fut aussi une terre d’aviation.

Nouveauté 2025 : des visites guidées du plateau Les Marques Lyonnaises disparues seront proposées, animées par les membres des 3A Historiques, pour découvrir et comprendre ce patrimoine aussi riche que méconnu.

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