Partenaire historique d’Époqu’Auto, la Fondation de l’Automobile Marius Berliet sait aussi bien célébrer le passé qu’anticiper l’avenir. Alors que les constructeurs cherchent aujourd’hui à s’émanciper des énergies fossiles, la Fondation rappelle, à travers un plateau exceptionnel, que l’histoire des énergies alternatives ne date pas d’hier.

Une histoire bien plus ancienne qu’on ne le croit

Au tournant du XXe siècle, électricité, vapeur et essence se disputaient déjà la propulsion automobile.

La souplesse d’utilisation et les rapides progrès techniques ont permis à l’essence de s’imposer en une dizaine d’années, reléguant l’électrique et la vapeur, jugées trop lourdes et peu autonomes.

Mais les pénuries des guerres mondiales, puis les chocs pétroliers des années 1970, ont ravivé l’intérêt pour des solutions alternatives : gazogène, électricité, ou autres innovations soutenues par les pouvoirs publics.

Six pièces rares présentées à Époqu’Auto

Pour illustrer cette capacité d’adaptation, la Fondation Berliet exposera six véhicules uniques issus de sa collection :

Un fourgon mortuaire électrique (1924)

Mis en service à Villeurbanne, il pouvait parcourir 40 à 80 km sans bruit ni émissions, à une vitesse maximale de 22 km/h.

La Berliet VILPG (1932)

Récemment restaurée, elle était équipée d’un système de gazéification du bois. Elle s’illustra lors du rallye des carburants nationaux de 1934, atteignant 85 km/h avec une consommation réduite de 80 %.

Un camion SOVEL type EM (1951)

À moteur électrique, construit à Saint-Étienne puis à Villeurbanne, il fut produit à plus de 1 000 exemplaires dans les années 1940 pour les livraisons urbaines et les travaux publics. Offert à la Fondation en 1987 par la Communauté Urbaine de Lyon, ce modèle pouvait transporter de 6,7 à 8 tonnes avec une vitesse de 20 à 24 km/h selon la charge.

 

À ces pièces s’ajouteront d’autres modèles emblématiques : le camion Purrey (1909), le camion Berliet VDANG (1938) et le camion Renault VIR 310 (1980).

 

Avec ce plateau, la Fondation Berliet rappelle que la quête d’alternatives énergétiques est une histoire de longue haleine, ancrée dans plus d’un siècle d’innovation.

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